Communiqués de presseTPR 2023

Après une soirée de relâche au mouillage jeudi soir, l’équipe en charge de l’organisation était sur le pont aux aurores, pour organiser la livraison du pain frais sur les bateaux des participants. “La plupart des équipages dorment à bord de leurs voiliers” explique Reiana, membre du staff. “Nous leur livrons du pain frais à bord et nous en profitons pour faire un ramassage de leurs poubelles, à condition bien-sûr qu’elles soient correctement triées. Nous apportons aussi du pain et de l’eau chaude sur le motu, pour les rameurs des pirogues à voiles qui campent là-bas”. 

Toute une organisation donc, rendue possible grâce à la présence quasi permanente de quatre speed boats. “Les pilotes de Poti-marara jouent un rôle essentiel dans la régate” détaille un autre membre du staff. “Ils installent les lignes de départ et d’arrivée, les bouées, assurent la sécurité sur le plan d’eau, gèrent les transferts, livrent le pain, conduisent les journalistes et les photographes au plus proche de l’action… Ils font un boulot vraiment incroyable, que peu de participants devinent. Certains, comme Maaki et Teiva font partie de la famille TPR depuis plusieurs années”. 

Une fois leur petit-déjeuner terminé, les équipages ont pu mettre le cap vers la baie de Haamene, pour s’aligner sur la ligne de départ de la 3e course de la 19e édition. Seuls les bateaux inscrits en Racing, les monocoques et multicoques avec jauges, étaient appelés pour disputer cette étape, un parcours banane naturellement délimité par les montagnes de Taha’a. Le tracé réclame une bonne technicité aux skippers du fait de son étroitesse, mais il permet à la population de Taha’a d’observer le ballet des voiles multicolores depuis la terre. Une aubaine pour le Dragoon GillesHeimana de Gilles Allouch et Heimana Languille, contraints de se faire remorquer à terre par un des speedboats à cause d’un oubli de bouchons. Les deux jeunes du Yacht Club de Tahiti ont pu compter sur l’aide de deux habitants de Taha’a pour vider leur bateau avant de le remettre à l’eau. 

Profitant d’un vent de 10-12 nœuds bien consistant en début de parcours, les autres participants ont déployé des trésors d’ingéniosité pour imposer leur style et leurs idées et prendre l’avantage dans leurs catégories respectives. L’A35 Arearea de Jean-Pierre Basse, qui a eu la surprise de recevoir à son bord le parrain Loïck Peyron le temps de la course, qui termine premier sur la ligne d’arrivée en temps réel, juste avant que le vent mollisse et handicape la queue de la flotte. Le Sylphe a fait les frais de cette baisse de régime et a terminé 40 minutes après les autres navigateurs.

“Le temps que le Sylphe arrive, il n’y avait presque plus de vent pour lancer la course suivante” décrypte le président du comité de course Aurélien Lemetayer. “On a donc décidé de pas partir sur la 4 passes initialement prévue, parce que déjà on était même pas sûrs de réussir à sortir de la baie, dehors il n’y avait presque rien, donc on ne voulait pas mettre tout le monde dans la pétole. Donc on est parti sur un parcours qui permettait d’être dans la zone de vent, donc dans le chenal entre Taha’a et Raiatea où il y a un bel effet venturi. Ca a marché, tous les bateaux ont réussi à faire le parcours jusque devant le centre ville d’Uturoa dans les temps. Il n’y a que les pirogues à voiles qu’on a amenées un peu plus loin, jusqu’à la passe Teavapiti.” 

A ce stade de la compétition, Paihere (Division 1), Orion (Division 2), Nacra 20 Jamis Bikes (Voiles légères), Banque Socredo (Pirogues à voiles) et Chantier naval des Îles Sous le Vent (Cruising) trustent le haut du classement général provisoire. Après une soirée rétrospective organisée sur le motu Mahaea à l’occasion des 20 ans de la régate, il ne restera qu’une étape aux autres concurrents pour tenter de renverser le classement et décrocher les trophées !


La deuxième journée racontée par Loïck Peyron

J’ai eu la chance d’embarquer ce matin à bord d’un fier navire, avec un bel équipage et un valeureux capitaine qui fêtait ses nombreuses bougies. Un peu plus que moi, donc j’étais ravi de ne pas être le doyen ! On a gagné en temps réel, je n’ai encore aucune idée du classement en temps compensé, mais on a fait une bonne manche dans la baie de Haamene, avec une sortie de la baie dans un petit vent léger, mais avec plein de petites stratégies aléatoires et hasardeuses. Il fallait aller un petit coup à gauche alors qu’on voulait aller à droite, enfin en gros tout le plan que j’avais annoncé en disant : “il faut surtout pas aller là”, on y est allé et ça s’est très bien passé ! La deuxième étape était un peu plus laborieuse pour tout le monde, parce que c’était une course un peu plus longue qui partait aussi de cette même baie. Près de la terre il y avait encore un peu de vent, ils sont descendus tous sous spi entre Taha’a et Raiatea, c’était magnifique comme tout, et une remontée laborieuse au près, contre le vent donc. On a encore aucune idée du résultat, mais on peut déjà dire que c’était une très belle journée.


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