Communiqués de presse

Une aventure collective, faite de joies — et de stress — partagés, pour constituer, bon gré mal gré, l’un des principaux événements sportif de la Polynésie française : la « TPR », malgré les aléas, a rayonné depuis les Raromatai jusque dans le monde entier, entre passions de la voile, du sport, de la convivialité, et promotion du plan d’eau des îles Sous-le-Vent, du tourisme, de l’histoire locale, et des professionnels du nautisme polynésiens.

Le « TPR Spirit », souhaité par ceux qui l’on initié, est parvenu à conjuguer voile sportive et festive, régatiers éprouvés et débutants inconscients, voiliers locaux et 47 nationalités différentes sur 20 ans, les grands navires et les supports les plus légers, les va’a tā’ie — grand rêve d’Henry Dejust dès 2003 —, les équipages féminins et les loups de mers les plus imbuvables. Sur certaines éditions jusqu’à 55 navires en compétition dans les différentes catégories, jusqu’à 350 régatiers inscrits… La TPR a été le premier parmi les événements polynésiens, en mai 2021, malgré les contraintes, à relancer les dés à l’issue de la crise covid, et réunir 150 participants tout en protégeant la population de tout risque.

Nous avons eu aussi des liens privilégiés et le soutien de clubs internationaux, notamment le Royal Yacht Squadron de Nouvelle-Zélande comme la Société Nautique de Saint-Tropez, pour tenter de monter progressivement le niveau et l’encadrement sportif. Et des parrains prestigieux, devenus des légendes, ont ajouté à la notoriété de l’événement. Des grands noms de la presse nautique et sportive internationale sont venus et ont alimenté la renommée de la Tahiti Pearl Regatta, jusqu’au groupe A.S.O. (Amaury Sport Organisation) qui a assuré, durant 3 ans, une diffusion mondiale de reportages de 26 minutes dans le monde entier.

Quelques photos aussi, en vrac, pour ne pas oublier que la TPR fût de 2007 à 2019 un lieu de rassemblement, avec les animations des villages de la courses durant deux jours sur Uturoa, avec les artisans, les commerçants et les associations locales, avec les écoles et établissements, pour les nettoyages du port, pour les concerts en pleine ville, pour les parades nautiques nocturnes devant la gare maritime, pour les groupes de danse et les initiations aux pratiques traditionnelles, pour les ateliers dédiés aux enfants, pour les tours en catamaran chaque année pour les familles et les plus jeunes organisés avec les sociétés de charter et leurs équipages, et les associations qui encadraient. Et des groupes de musique de Tahiti ou des îles ont rythmé près d’une cinquantaine de soirées ouvertes et accueillantes, où se croisaient jusqu’à 450 participants de Raromatai, de Polynésie et de tous les horizons, qui ont renforcé l’identité de cette régate…

Pour mémoire également, un équilibre avait été trouvé, avec environ un tiers de financements publics, un tiers de sponsors privés, et un tiers de revenus liés aux inscriptions et produits dérivés, avec un budget réinvestit en majeure partie pour les entreprises, patentés, et associations de Raromatai. De 20 à 30 millions étaient générés de manière directe ou indirecte chaque année aux bénéfices de l’économie de nos îles.

Des bénévoles et organisateurs, notamment au sein de l’association Raiatea Regatta, des prestataires et partenaires originaires ou résidents de Raromatai, Raiatea et Taha’a, Huahine et Bora Bora, ou de Niamatai voire de plus loin encore, se sont succédés, parfois avec bonheur, parfois avec fatigue, de tous les âges, avec leurs énergies cumulées. Ils ont fait cet événement, ils y ont apporté chacun une touche singulière et contribué à la palette d’émotions partagées.

À ceux-là, māuruuru de votre engagement, de votre bonne humeur, de votre endurance, vous avez fait vivre un rêve et un marqueur notable de la vie Raromatai pendant deux décennies.
Et Māuruuru aux fondateurs, que l’on a célébré régulièrement, et sans qui rien n’aurait pu se produire.

C’est une nouvelle page qui s’ouvre, avec une équipe nouvelle et de nouvelles ambitions. Rupture ou continuité, ils choisiront leur route et leurs amers. Bon vent.
— Et vive le « TPR spirit » que l’on gardera au cœur, quoi qu’il advienne. Te aroha ia rahi.